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Prothèses dentaires : remboursement à 100%

La plupart des prothèses dentaires pourront bientôt vous être posées sans que vous ne déboursiez un centime. La réforme 100% santé portée par la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, prévoit un plafonnement des tarifs des prothèses et un remboursement progressif de la plupart d’entre elles, d’ici à 2023. En contrepartie, les soins dentaires seront revalorisés… mais tout en restant remboursés.

En juin dernier, l’assurance maladie et les principaux syndicats de chirurgiens dentistes se sont mis d’accord sur l’évolution tarifaire des prothèses et des soins dentaires. La réforme ne représente pas moins d’1,2 milliard d’euros d’investissement pour l’assurance maladie et les mutuelles complémentaires mises à contribution.

Tarifs plafonds pour les prothèses.

Les prothèses dentaires verront peu à peu leurs tarifs plafonnés entre 2019 et 2023. Quelques eexemples:

A partir du 1er avril 2019, les plafonds tarifaires seront de:

  • 530 euros pour une couronne céramo-métallique posée sur une incisive, sur une canine ou sur une 1res prémolaires.
  • 480 euros pour une couronne céramique monolithique en zircone posée sur une des incisives, une des canines ou sur une des prémolaires.
  • 1465 euros pour un bridge céramo-métallique composé de 2 piliers et d’un élément intermédiaire, posé pour le remplacement d’une incisive.
  • 230 euros pour un inlay-core céramo-métallique destiné à soigner une incisive, une canine ou une 1re prémolaires, ou pour un inlay-core entièrement métallique (quelle que soit la dent soignée).
  • 320 euros pour une couronne métallique.
  • 870 euros pour un bridge métallique composé de 2 piliers et d’une couronne).

A partir du 1er janvier 2020, les plafonds tarifaires seront fixés à:

  • 500 euros pour une couronne céramo-métallique, lorsqu’elle est posée sur une incisive, une canine ou sur une 1re prémolaire.
  • 440 euros pour une couronne céramique monolithique en zircone posée sur une des incisives, une des canines ou sur une des prémolaires sera abaissé à 440 euros.
  • 175 euros pour un inlay-core céramo-métallique posé sur une incisive, canine, 1re prémolaires, ou pour un inlay-core métallique
  • 290 euros pour une couronne métallique

A partir du 1er janvier 2021, les plafonds tarifaires seront de:

  • 350 euros pour un inlay ou un onlay composite.
  • 1635 euros pour un bridge céramo-métallique composé de trois éléments (deux piliers et un intermédiaire), utilisé pour remplacer  une autre dent qu’une incisive.
  • 1100 euros pour une prothèse amovible complète définitive unimaxillaire à base résine.
  • 2300 euros pour une prothèse amovible complète bimaxillaire à base résine.

Plus d’informations sur https://urlz.fr/8Vfq

Une prise en charge améliorée…

Sur les prothèses. Le plafonnement des tarifs ira de paire avec un meilleur remboursement des prothèses dentaires.

  • Toutes les prothèses dentaires de qualité standard seront prises en charge à 100% par l’assurance maladie et les mutuelles complémentaires. Alors qu’un patient débourse, actuellement, en moyenne, 195 euros pour la pose d’une couronne céramo-métallique, 115 euros pour une couronne en zircone (à multiplier lorsqu’il s’agit d’en poser plusieurs !), 572 euros pour un dentier en résine et 650 euros pour un bridge céramo-métallique, il bénéficiera bientôt d’un reste à charge zéro (RAC 0) sur ces prothèses. Ce, à compter de janvier 2020 pour les bridges et les couronnes et à partir de janvier 2021 pour les dentiers en résine.
  • Pour une prothèse de qualité supérieure, le patient devra généralement payer une partie des frais, sauf s’il dispose d’une très bonne mutuelle. Il fera toutefois des économies, car les tarifs de ces prothèses seront plafonnés et donc plus abordables.

Sur les soins conservateurs. De nouveaux remboursements interviendront à compter de 2020, comme le coiffage pulpaire.

Sur la prévention. Les femmes enceintes et les enfants et jeunes âgés de 6, 9, 12, 15, 18, 21 et 24 ans bénéficient actuellement de bilans dentaires gratuits. Les traitements qui découlent de ces bilans sont également pris en charge. La réforme prévoit d’ouvrir ces droits à l’enfant de 3 ans. La pose de vernis fluoré sur les dents des enfants qui présentent un risque important de développer des caries sera également remboursée.

Pour les patients vulnérables. Certains patients présentent une fragilité dentaire ou gingivale, du fait de leur maladie. Les soins relatifs à ces fragilités seront mieux remboursés, comme par exemple l’examen des gencives et l’assainissement parodontal pour les patients diabétiques. L’accès aux soins dentaires des personnes lourdement handicapées sera, par ailleurs, amélioré.

Des soins conservateurs plus chers… sans surcoût pour le patient.

Pour compenser le plafonnement tarifaire sur les prothèses, le prix des soins conservateurs subira une augmentation de 20 à 144%.

  • Un scellement des sillons sera facturé 104,11 euros, au lieu de 86,76 euros.
  • Le tarif d’une restauration avec ancrage passera de 79,53 à 100 euros.
  • Il faudra compter 50 euros pour une restauration 2 faces (contre 33,74 euros actuellement), et 65,50 euros pour une restauration 3 faces (contre 40,97 euros actuellement).
  • La pose d’un inlay ou d’un onlay 3 faces sera facturée 100 euros au lieu de 40,97 euros.

Ces augmentations de tarifs n’auront aucun impact sur les sommes à débourser par le patient, puisque le montant des remboursements effectués par la sécurité sociale s’adaptera à ces évolutions.

Des dépenses limitées.

Haut-de-gamme. Des dépenses seront à prévoir si vous optez pour des prothèses haut-de-gammes (implant dentaire, bridge ou couronne entièrement céramique…), dont les tarifs resteront libres. Les soins seront pris en charge, à hauteur du tarif de la sécurité sociale. Il faudra débourser le complément, à moins de disposer d’une très bonne mutuelle.

Cotisations mutuelle. Une hausse des cotisations facturées par les mutuelles pourrait voir le jour – en dépit des mises en garde de la ministre des solidarités et de la santé -, pour compenser les pertes liées aux nouveaux tarifs des soins et aux nouveaux remboursements auxquels les mutuelles devront contribuer, notamment en ce qui concerne le RAC 0.

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